Dans le cadre de sa politique de promotion de la langue régionale d’Alsace et par volonté d’affirmer, dans l’espace public, la spécificité rhénane de notre cité, la Ville de Haguenau a posé des plaques de rue bilingues dans l’ensemble du centre-ville. Ce projet concerne 93 rues et places et a généré l’installation de 198 plaques. L’initiative, soutenue financièrement par la Région Grand Est, a été menée en étroit partenariat avec l’Office pour la Langue et les Cultures d’Alsace et de Moselle (OLCA).
Il a été fait prioritairement appel à la mémoire et aux témoignages d’habitants, mais aussi à la Société d’Histoire et d’Archéologie de Haguenau, ainsi qu’aux services de la Ville, en particulier les Archives Municipales. Les rues les plus récentes, qui n’avaient pas d’appellation dialectale, ont été simplement traduites du français vers l’alsacien. Concernant la graphie des noms en alsacien, celle-ci a été proposée par l’OLCA, sur la base de la méthode ORTHAL. Il s’agit d’un système orthographique harmonisé et cohérent visant à faciliter l’écriture et la lecture des différents parlers alsaciens, « de Wissembourg à Ferrette ». On le sait en effet, d’une commune alsacienne à une autre, un mot est prononcé différemment ; il peut même être complètement différent.
Il est possible que certaines plaques ne s'affichent pas en utilisant le navigateur Internet Explorer. Nous vous invitons à utiliser les
navigateurs Mozilla Firefox ou Google Chrome.
----------------------------------
Il n'y avait pas d'abbaye dans les environs immédiats de cette rue, mais le Kapitelhaus (Maison du Chapitre).
Un des quatre restaurants situés en face de l'église Saint-Nicolas, s'appelait, encore en 1919 A l'Ange d'Or, Zum goldenen Engel. Cette impasse a été ainsi dénommée en 2002.
Au n° 4 de cette ruelle se trouvait, du XIVe siècle à 1763, la prison de Haguenau, appelée Ring (sans doute par rapport aux anneaux de fer auxquels étaient enchaînés les prisonniers ?). Le nom de la Rue des Anneaux n'a donc strictement rien à voir avec des anneaux !
Dénommée le marché au Moyen-Age, la fontaine dite du marché s'élevait en son milieu. Ce n'est qu'en 1734 que cette fontaine sera déplacée à son emplacement actuel, pour dégager la place nécessaire… aux parades de la garnison.
Elle aurait logiquement dû s'appeler Impasse des Arbalétriers. La tour dite Armbrustertor se situait sur la Grand'rue, entre la rue Meyer et la Place de Neubourg. Elle a été détruite en 1783.
Elle est située à côté du couvent des Augustins.
C’est une création toute moderne ; en fait la régularisation de la dénomination Passage Barberousse, affichée sur le terrain depuis 1995, par une délibération de 2009.
Né à Haguenau en 1120. Mort en croisade en 1190. Frédéric 1er, dit Barberousse, devenu empereur en 1152, fit construire un château et une chapelle à Haguenau, et y fonda un hôpital. Haguenau était sa résidence préférée. La Place Barberousse se situe sur un ancien fossé et sur l'ancien bras gauche de la Moder, comblé depuis, le Grossgewehr (Grand Quai). La dénomination Barbarossaplatz n'apparaît que vers 1870.
Le Poêle (c'est-à-dire le siège) de la corporation des chirurgiens et barbiers se serait situé un temps à cet endroit.
L'arrière de cette impasse donnait sur un bastion, un ouvrage en saillie, édifié vraisemblablement à l'intersection de la deuxième et de la troisième enceinte.
Déformation du patronyme Butzenheim qui est cité dès 1235. Il s'agissait d'un faubourg extérieur de la ville situé sur la rive gauche de la Moder et qui sera incorporé dans la seconde enceinte vers 1220-1235.
Faut-il y voir une réminiscence d'un restaurant Au Brochet Bleu ? Rien n'est moins sûr…
De la Cour du Bouc (Hof zum Bock). L'inscription sur le bâtiment rappelle que : Dieser Hof hat sinen Stand, zu dem Bock genannt, war gebuwen durch Michel zu der Tannen, offenbar als man zalt 1507 Jar (Cet hôtel nommé au Bouc a été construit en 1507 par Michel zu der Tannen).
La propriété située au n° 67 de la Grand'rue est signalée au XIVe siècle comme propriété du patricien Ansemann sous le nom Zum gulden Schof.
Une portion de l'actuelle rue de la Mare-aux-Canards était dénommé le Bühl. Lors de la construction du canal de décharge de la Moder, les sables et graviers extraits furent déposés aux alentours, formant une légère butte.
Initialement formée de trois tronçons différents, cette longue rue est ainsi dénommée par rapport au restaurant Les Trois Canards qui se situait aux alentours de l'actuel N° 18.
La Burg est le palais impérial, construit entre les deux bras de la Moder. Sur la gauche, en se dirigeant vers le centre-ville se trouvait la Burg proprement dite. Sur la droite, à l'emplacement de l'actuelle maison de retraite, se situait la chapelle palatine.
Diverses corporations de métiers avaient leurs Poêles (leurs sièges) dans les environs immédiats. On peut penser que le Poêle des Charpentiers en faisait partie.
En réalité, le nom français de la rue provient d'une erreur d'interprétation, puis d'une traduction forcément erronée ! A l'origine, au XIVe siècle, une famille Kessler y résidait : la bonne traduction aurait donc dû être rue Kessler, ce qu'elle est restée en alsacien !
Dénommée ainsi par rapport à son propriétaire du XIVe siècle, Ritter der Winmann (le marchand de vin). La Porte des Chevaliers tire également son nom de cette traduction erronée.
Comme pour la rue des Chaudronniers, le nom français de la rue du Clabaud provient d'une erreur d'interprétation suivie d'une fausse traduction ! Une tour dite Klefferturm (parce que construite sur la propriété d'une famille Kleffer) se situait sur la seconde enceinte (actuel boulevard Hanauer), entre les actuelles rue du Clabaud et rue Stiegelmann. Un Kläffer, en allemand, est un roquet, un cabot, un braillard, et en vieux français, un chien qui aboie sans raison est un... clabaud.
A l'angle de la Grand'rue et de la rue Georges Clemenceau se situait, avant la Révolution, une maison dénommée A l'Ecurie.
Au numéro 8 de la rue du Maréchal Joffre se trouvait, après la Guerre de Trente Ans, l'auberge zur Schmiedstube.
Le terrain où est construite l'actuelle clinique appartenait à Etienne Antoine de Colomé, Stettmeister de 1751 à 1789.
Cette rue n'existe que depuis le XIXe siècle. La partie qui aboutit sur la Grand'rue faisait auparavant partie du couvent Saint-Joseph, aujourd'hui disparu.
C’est l’aboutissement final de pollutions lexicales successives : Brunnengasse au XVe siècle, puis Burnengasse, puis Birnengasse (on trouvera effectivement une rue des Poires !), puis finalement Birlengasse, rue des Cultivateurs (Bauern en allemand, Birle en Alsacien), entérinée en 1980.
Il s’agit d’une dénomination toute récente (2009). Rappelons que la Décapole (l’alliance militaire, économique et administrative de dix villes d'Alsace) a été créée en 1354 et a existé jusqu'à la Révolution.
En rappel de l'ancien couvent des Dominicains situé à cet endroit, fondé au XIIIe siècle, et dont il ne subsiste strictement rien. L'actuel commissariat est construit sur les fondations de l'église du couvent. La rue a été ainsi dénommée par délibération du Conseil Municipal en 1984.
Il se pourrait que cette ruelle soit la plus ancienne de Haguenau.
A la fin du XVIIe siècle se trouvait dans cette impasse une Maison de l'Enfer. Un restaurant ? Une maison particulière ? D'où le nom, mais sans explication particulière.
Cette dénomination remonte au XVIIIe siècle, sans autre précision.
Sans doute une des plus anciennes rues de Haguenau respectant son tracé originel. Un Drutmann zum Stern apparaît en 1347 comme échevin, et sa famille est citée jusqu'en 1388. Aux XVIe et XVIIe siècles s'y trouve une auberge Zum Stern.
Ainsi nommée parce qu'à son débouché sur la rue de la Mare-aux-Canards, elle est vraiment… très étroite !
De dénomination récente, l'actuelle clinique est construite sur l'emplacement de l'ancienne filature Titot et Chastellux.
Du nom des propriétaires de la maison éponyme, qui l'occupèrent de 1480 à 1661. La tourelle est datée de 1535. C'est un des rares bâtiments à avoir survécu aux incendies de 1677.
La fontaine Saint-Georges est mentionnée depuis le Moyen-Age. L'actuelle fontaine est constituée d'un bassin qui se trouvait initialement place de la République. La vasque sommitale n'y a été installée qu'en 1885. La fontaine est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1939.
La ruelle existe déjà au XIVe siècle. Ce n'est qu'au XVe siècle qu'elle prend le nom de Barfüssergasse, du nom du couvent des Franciscains Déchaussés voisin, puis Franziskanergasse.
Le manège couvert a été construit en 1847. Le Conseil Municipal lui donne son nom actuel en 1970 et la place sera officiellement inaugurée le 11 novembre 1971.
Cette rue des Bouchers existe depuis le Moyen-Age. Rappelons que Frédéric Barberousse, dans sa Charte de Franchises donnée à la jeune ville de Haguenau en 1164, parle déjà de la corporation des bouchers. Les étals des bouchers se situaient donc dans cette rue et ne disparaîtront définitivement qu'en 1863, soit sept siècles de présence !
Initialement marché aux chevaux, il est transformé à la fin du XVIIIe siècle en marché aux grains. Les cultivateurs y vendaient également leurs pommes de terre. Les blocs de pierre qui tiennent les chaînes représentent ces sacs de grains ou de pommes de terre.
Elle apparaît déjà sous le nom de Juddegàass vers 1530. Une inscription lapidaire date la première synagogue de 1492. L'actuelle synagogue a été construite en 1821. En 1973, le Conseil municipal du renomme la rue des Juifs en hommage au Grand Rabbin Joseph Bloch (1875-1970), rabbin de Haguenau de 1945 à 1961..
Longue de 1,3 km, la Grand'rue qui traverse la ville du nord au sud est le résultat de neuf siècles d'urbanisation ! Il ne s'agissait tout au début que d'une succession de portions de routes, portant des noms divers, avant de devenir route royale, puis route impériale.
Henri Ignace. Né à Soultz-Sous-Forêts en 1791, mort à Haguenau en 1842. Maire de Haguenau de 1830 à 1842. On lui doit la création d'une école supérieure (1834), la création de la Bibliothèque Municipale (1839), la création de la Caisse d'Epargne (1836) et de l'Ecole de Musique. Il fut également l'initiateur, en 1841, de la construction du théâtre municipal qui ne sera inauguré qu'en 1846, après son décès.
Par analogie avec les halles toutes proches.
Ce nom ne date que de 1820 environ. Il fait référence au moulin de la Herse, lui-même dénommé ainsi par rapport à la herse qui équipait la Tour des Pêcheurs. A noter que ledit moulin était construit en dehors de l'enceinte… et que la Tour des Pêcheurs n'a sans doute jamais été munie d'une herse (il n'y a aucune possibilité de levage de la herse), mais possédait une gigantesque porte à claires-voies dont on voit encore l'emplacement des gonds.
Evidemment dénommée ainsi par rapport au Nouvel Hôpital fondé en 1328, reconstruit en 1570, puis seulement en 1757, après l'incendie de 1677, sur les plans de Georges-Joseph Barth, greffier de la Ville. Celui s'inspira des plans de l'architecte Massol. L'édifice abrite une chapelle à coupole. Les salles des malades des deux étages donnent sur le chœur circulaire et leur permettaient ainsi d'assister aux messes sans quitter leur chambre.
Evidemment dénommée ainsi par rapport à la Halle aux Houblons, construite en 1867 et agrandie en 1881.
Il s'agit de l'ordre religieux qui desservait la paroisse Saint-Georges. L'actuelle école Saint-Georges s'élève à l'emplacement de l'ancien presbytère des Johannites.
Aucune explication, si ce n'est une éventuelle analogie avec la rue du Renard, la rue du Loup, voire les Canards ?
La brasserie Zum Wolf y était exploitée depuis le début du XVIIIe siècle.
Au XIIIe siècle, ce terrain faisait partie du fief castral de la cour des Hohenstaufen. Ce n'est qu'en 1783 que la ville l'acquerra pour y construire un hôpital civil et militaire. Après moult péripéties financières, la ville y créa un dépôt de mendicité de 1809 à 1821, transformé en 1822 en prison de femmes. Elle conservera ce statut jusqu'à sa fermeture en 1959. En 1964, elle rouvre en tant que prison pour hommes, pour fermer définitivement en mai 1986.
Il faut s'imaginer qu'avant les travaux modernes de nivellement du boulevard Nessel et de la rue Saint-Georges, la Mehlgàss était environ d'un mètre plus haute que l'actuelle voirie. La Moder passe en contrebas de cette rue et présentait alors une hauteur de chute exploitable par un moulin. Moulin qui existait déjà au Moyen-Age et qui exista jusqu'à la fin du XIXe siècle. Le Conseil municipal renomma cette rue en 1981.
Le théâtre, en grès et briques avec une structure en fer, est le premier bâtiment construit à Haguenau avec cette technique. Il est bâti sur les plans de l'architecte municipal Charles Morin entre 1842 et 1846. C'est le maire Henri Ignace Guntz qui est l'initiateur de ce projet. Le théâtre est inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1994.
Le Gràwe est le fossé. L'actuelle rue du Maréchal Foch suit le tracé d'une petite partie du fossé de la première enceinte de Haguenau, de la Grand'rue jusqu'à la Place Albert Schweitzer.
En réalité, une déformation du mot Marstall, écurie. Le haras municipal du Moyen-Age était situé entre la rue des Pinsons et le Boulevard de Lattre de Tassigny et a donné son nom à la porte dite Marstelltor, qui débouchait sur la route de Bitche.
Anciennement Elsässerring puis boulevard d'Alsace. Le terme de Promenade correspondait globalement aux nouveaux boulevards créés tout autour de la ville lorsque les anciennes enceintes ont été abattues par le Maire Nessel. Dénommé boulevard de Lattre de Tassigny depuis 1953.
D'après le nom de Drutmann Meyer, obscur échevin de Haguenau de 1303 à 1306, et propriétaire d'une vaste propriété à l'angle de la rue des Anneaux
Sous la rue de la Moder… passe la Moder ! Du moins le bras sud. Celui-ci a été recouvert, pour des raisons d'hygiène, entre 1948 et 1952.
Son tracé correspond à un ancien ruisseau de Haguenau, le Mosbächel. Provenant d'un étang à l'emplacement du parking de la Vieille-Ile, il passait rue de la Romaine pour rejoindre la Grand'rue près du Weissturm pour confluer avec un autre ruisseau, le Mittelfledgraben, pour finalement aboutir dans la Moder.
A la place de l'actuel parking se situait un immeuble et des terrains, qui s'étendaient depuis la rue Saint-Georges, propriétés de l'abbaye de Neubourg du début du XVIIe jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
En 1459, un restaurant A la Charrue se trouve dans l'immeuble d'angle : son entrée par une porte cochère dont l'arc cintré porte la date de 1524 se situe rue de l'Oie.
Tout simplement parce que c'était à cet endroit qu'habitait la plupart des familles de pêcheurs de Haguenau. L'occasion également de rappeler que la Moder était flottable et navigable jusqu'au Rhin !
La rue du Maréchal Foch (aussi appelée Gràwe fut un temps dénommée Dielenmarkt (Marché aux Planches).
Simplement, l'endroit où les pêcheurs vendaient leurs poissons.
Dans l'actuel numéro 162 de la Grand'rue se trouvait le restaurant Zum goldenen Apfel qui existait encore en 1918, A la Pomme d'Or.
Canards, coq, poule… Dénommée ainsi par analogie avec les rues environnantes.
D'abord prolongement de la Mehlgàss, elle tire évidemment son nom du presbytère, propriété de la Fabrique de Saint-Georges depuis 1621.
Au XVe siècle Atzelgasse, d'après la maison à la Pie située à l'emplacement actuel du parking-silo. Il faut sans doute y voir une pollution lexicale entre Pie et Puits, puisqu'aucune fontaine ou puits ne se trouvait dans les alentours immédiats.
Aucune explication, si ce n'est une éventuelle analogie avec la rue du Lièvre, la rue du Loup, voire les Canards ?
En 1780 est installée sur la place du Manège (actuelle place Charles de Gaulle) une balance municipale à foin. Il s'agissait d'une balance romaine, système constitué de deux bras inégaux : un petit bras court, muni d'un crochet pour suspendre les objets à peser ; un grand bras long et gradué, sur lequel on fait glisser le contrepoids. La mémoire collective française ne retiendra que la Romaine, et la tradition alsacienne, la Wöj, la balance.
Le 157 Grand'rue est connu depuis 1325 sous le nom Zum Rosenkrantz. La rue aurait dû s'appeler rue du Rosaire…
Dénommée ainsi évidemment à cause de l'église Saint-Georges dont la construction a débuté en 1143. Précisons néanmoins qu'au Moyen-Age, un cloître entourait l'église et que le cimetière occupait jusqu'en 1777 l’actuelle placette et l'emplacement où est construite l'école.
Le parvis de l'église Saint-Nicolas, sous lequel se trouvait… le cimetière jusqu'en 1782 !
Dénommée ainsi évidemment par rapport à l'église Saint-Nicolas dont la construction a vraisemblablement commencé en 1164. Ce sont les Prémontrés qui furent chargés de son administration.
Le Gràwe est le fossé. L'actuelle rue du Maréchal Foch suit le tracé d'une petite partie du fossé de la première enceinte de Haguenau, de la Grand'rue jusqu'à la place Albert Schweitzer.
C'est un entrepôt de sel, installé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle au n° 7, qui a laissé son nom à cette rue.
La dénomination apparaît tardivement, après 1830, lorsque l'école de filles Saint-Georges est installée dans une partie de l'ancien couvent des Franciscains (actuel bâtiment dans la cour latérale du musée historique). L'école était tenue par les Bonnes Sœurs, les Schweschtere.
Elle apparaît déjà sous cette dénomination en 1385…
Pour rappeler que l'école protestante se trouvait au XVIe siècle entre l'impasse Fleckenstein et la rue du Sel.
Le terme de fossé ne reflète pas le fait qu'il s'agissait d'un cours d'eau avec un certain débit : il était utilisé par les tanneurs pour nettoyer les peaux. C'est également dans cette rue que se trouvait le Poêle, c'est-à-dire le siège de la corporation des tanneurs, jusqu'en 1677.
Une place nouvellement créée par la destruction de l'Hôtel de Ville en 1783. Pas d'explication pour la dénomination Gärtnermärik.
Du nom de l’ordre religieux des Sœurs Grises qui occupait du XIVe au XVIIIe siècle le couvent situé à proximité de cette rue et détruit en 1792. La rue a été nommée par délibération en 1996.
Entre la Tour des Pêcheurs et la Place de la Torture se serait situé un pont dénommé Schindbrücke, Pont de la Torture.
La tour dite Wissturm (également Missturm) se situait au XVIIe siècle dans la Grand'rue, entre la rue de la Mos et l'impasse de la Tour Blanche. Elle s'est également appelée à un moment donné Tour de la Torture !
Une rue dans laquelle ne s'est évidemment jamais tenu aucun tournoi ! Fondée en 1886, la Société de Gymnastique Union construit sa Halle des Sports à cet endroit. Au fronton de celle-ci sont gravés les 4 F : Frisch, Fromm, Fröhlich, Frei, la devise du père de la gymnastique moderne : Propre, pieux, heureux, libre. Turnen signifie simplement faire de la gymnastique, d'où Turngasse ou Turnhallegasse, incorrectement traduit par tournoi !
C'est ici que se trouvait la première faïencerie de la ville de Haguenau. Elle comprenait à la fin du XVIIe siècle deux fours, deux magasins et un vaste atelier. Elle cessera son activité dans la deuxième moitié du XVIIIe. Avant la Révolution, la propriété est encore dénommée La Vieille Fayence.
Cette rue correspond au bras nord de la Moder, comblé entre 1948 et 1952. Elle a été ainsi dénommée par délibération en 1953 pour rappeler qu'à cet endroit se situait l'île de la Moder sur laquelle Haguenau a été créée. Le parking actuel correspond quasiment à cette île.
Merci à Simone Luxembourg et l'IUT de Haguenau pour leur contribution
Engagement pour l'Alsacien
La Ville de Haguenau affirme ses convictions et son action dans le domaine de la langue et de la culture régionale. Cette langue constitue l'un des éléments essentiels de la culture d'Alsace, lui permettant encore aujourd'hui de se distinguer dans l'espace national.
L'Allemand est aujourd'hui la langue maternelle la plus répandue dans l'Union Européenne ; elle est devenue la langue d'échange privilégiée par les citoyens et les entreprises dans cet espace. Un atout donc pour l'Alsacien, en plus d'être un élément de patrimoine à soigner, mais aussi un tremplin vers d'autres langues.
La Ville de Haguenau est engagée avec le Relais Culturel et l'Office des Sports et Loisirs dans le soutien spécifique aux 3 troupes de théâtre dialectal. Elle s'engage également par la médiathèque autour de contes bilingues. Sur le plan éducatif, des classes bilingues français-allemand proposent une enseignement permettant un parcours bilingue de la maternelle au bac (en plus de l'école ABCM proposant un enseignement bilingue).
Le 16 novembre 2012, la Ville de Haguenau a signé la charte "JA fer unseri Sproch" avec l'Office pour la Langue et la Culture d'Alsace.